Introduction
Parti de Limoges, je me suis dirigé vers Marseille en passant par le viaduc de Millau
(je ne suis pas passé dessus mais dessous pour mieux le voir) et Montpellier. J'ai campé
un peu après Lunel pour voir le lendemain après-midi une amie Marseillaise et deux
Toulonnais, tous connus sur Internet. J'ai campé une dernière nuit en France à Toulon
avant d'entamer pour de bon mon voyage. L'Italie fut le premier pays étranger que j'ai traversé.
J'avais bien préparé mon séjour en Grèce à l'aide de l'achat de deux
Guides du Routard (je fais de la pub au GDR car
leurs guides me rendent bien service mais franchement les deux guides ont 1/3 de
pages en commun et ils auraient pu les regrouper en un seul... mais évidemment, c'est
mieux pour les affaires de vendre deux guides plutôt qu'un) ; en revanche, je n'avais acheté aucun
guide pour l'Italie, justement parce que je trouvais que deux guides c'était déjà beaucoup alors
que mon voyage en Scandinavie tenait en un seul guide regroupant le Danemark, la Norvège et la Suède.
Ce manque de préparation fit que je ne savais ni quoi visiter ni où dormir.
J'ai choisi de passer à Pise (c'était une valeur sûre touristiquement) puis à Florence
car c'était sur la route entre Pise et Venise d'où je comptais prendre le ferry
pour Igoumenitsa en Grèce.
Pour atteindre Venise, j'ai tout le temps roulé sur l'autoroute (Autostrada),
ce qui s'est révélé être assez onéreux en péages (surtout quand on est seul
dans la voiture pour le payer) mais il ne semblait pas vraiment y avoir
d'itinéraire bis. Après plusieurs jours en Italie je n'ai d'ailleurs toujours
pas compris, où et quand j'avais le droit de rouler à 150 Km/h. Je l'ai donc
fait la plupart du temps. :)
Pise
Une fois arrivé à Pise (Pisa), en début d'après-midi, la fameuse Tour Penchée et la
Place des Miracles (Piazza di Miraculi) où elle trône sont bien indiquées...
Sauf que lorsqu'il y a des travaux qui obligent à suivre une déviation, on se perd !
Mais qu'à cela ne tienne, on trouve un coin pour se garer, on paye le parcmètre
(et on se rend compte juste après qu'on était dimanche et que ce n'était pas
nécessaire !) et on demande le chemin à un passant.
Pise est une ville de taille moyenne et les principaux monuments sont concentrés
sur cette Place des Miracles (c'est bien pratique, ça fait gagner du temps :)).
Les trois principaux monuments sont bien sûr la Tour Penchée et, moins connus
mais au moins aussi beaux, le Dôme et l'immense Baptistère. Je regrette de ne pas
avoir eu le courage de faire la queue (trop longue à cause des multiples groupes
de touristes présents) car j'aurais bien aimé voir l'intérieur, tant l'extérieur
était déjà beau et richement travaillé.
Un phénomène amusant était de regarder tous ces gens poser de la même manière :
"donner l'impression qu'ils retenaient la tour de leurs propres mains"
(j'avoue que le cliché est tentant). Une autre constante était l'irrésistible
envie qu'avaient certains de marcher sur la pelouse malgré les dizaines de
panneaux en plusieurs langues disant que c'était interdit.
Mais qui dit "touristes" dit également "marchands" et j'ai autant été impressionné
par l'interminable allignement de boutiques de souvenirs que par les monuments
eux-mêmes. J'y ai juste acheté une carte postale que je n'ai postée qu'en
Grèce car personne ne semblait vendre de timbres !
A l'écart (mais pas trop loin de là où je me suis garé), on peut aussi noter
la petite église de la Spina, toute blanche, au bord du fleuve Arno.
Florence
Après avoir passé une ou deux heures à Venise, je suis parti pour
Florence (Firenze) en prenant une route secondaire.
Je suis arrivé en fin d'après-midi sans avoir la moindre idée de ce qu'il
y avait de beau à voir à Florence. Et comme c'est une grande ville,
j'ai tourné dans tous les sens avec ma voiture dans l'espoir d'apercevoir
un beau monument. Je n'ai pas vu grand chose à se mettre sous la dent
(ça ne veut pas dire qu'il n'y avait rien mais en tout cas, ça ne m'a
pas sauté aux yeux).
Je me suis finalement garé sur une place pleine de pigeons, près d'une
église qui n'avait pas l'air trop moche (l'Eglise de Santa Maria Novella).
J'ai pris quelques photos puis suis reparti faire un tour.
Là, j'ai traversé un pont (le Ponte Santa Trinita) et j'en ai aperçu un
autre fort sympathique : le Ponte Vecchio. Je me suis garé dès que j'ai
pu et je suis allé voir ce pont avec des maisons construites dessus.
En soirée, il était temps trouver un camping. Mais je n'avais aucune
idée d'où je pourrais en trouver un. J'ai donc décidé de me diriger
vers Bologne en prenant une route secondaire car on trouve rarement
des campings le long d'une autoroute (me semble-t-il).
Le problème, c'est que cette route secondaire (pourtant bien visible
sur ma carte insuffisamment détaillée), je ne l'ai jamais trouvée !
Bologne n'était indiqué que par l'autoroute (à péage).
J'ai tourné en rond (enfin "en rond"... façon de parler car je n'ai
fait que des zig-zags) sur la colline au nord de Florence, dans des
ruelles à peine plus larges que ma voiture. J'ai perdu une heure dans
ce dédale et plusieurs litres de gazole. Très énervé, j'ai finalement
décidé de prendre l'autoroute et de dormir sur une aire de repos.
Mais avant de rejoindre l'autoroute, je me suis arrêté pour faire
le plein.... Problème : que choisir en BluDiesel et Gasolio ?
Eh oui ! Chez nous c'est simple, c'est Gazole et puis c'est tout !
Là-bas, c'est aussi compliqué que de choisir son Super. Et sur
les 3 personnes que j'ai interrogées, aucune ne comprenait ni
l'anglais, ni le français. Alors j'ai tranché et j'ai pris le
moins cher (plus cher qu'en France quand même) et bon, ma voiture
roule encore donc ça doit aller.
Arrivé à Bologne, il faisait nuit et il s'est mis à tomber des trombes
d'eau. Un vrai déluge et je n'y voyais rien ! N'importe quoi avec
des phares m'aveuglait et n'importe quoi sans phares était complètement
invisible. J'en menais pas large et je roulais au pas, le nez collé
au pare-prise. Ca s'est heureusement vite calmé et je me suis arrêté
sur une aire d'autoroute entre Bologne et Venise pour manger et faire
un brin de toilette. J'ai "dormi" un peu dans ma voiture puis je suis
reparti pour me rapprocher encore de Venise. J'ai alors fini ma nuit
sur l'une des dernières aires de repos avant Venise.
Venise
Au petit matin, je suis arrivé à Venise pour acheter mon billet de ferry.
La file d'attente des voitures était en plein soleil et le ciel était
totalement dégagé. On cuisait. Ne sachant pas exactement à quelle heure
il faudrait commencer à remplir le ferry, j'ai dû attendre toute la matinée
sur place (alors que j'aurais très bien pu mettre à profit ce temps pour
aller visiter Venise. Après quatre heures d'attente, on commencé à
avancer au rythme de l'escargot en côte et ça a encore pris une heure.
Bref, je n'ai pas visité Venise et je me suis demandé si je ne le
regretterais pas car le temps n'était pas propice à attendre des
heures en plein soleil mais il était en revanche idéal pour se promener
dans les ruelles de la ville et prendre de belles photos aux couleurs
éclatantes. Vous verrez les photos de ma visite dans la section "Italie (retour)"
et constaterez que le temps était un peu gris mais que je m'en suis pas
trop mal sorti.
Cependant, lorsque le ferry quitte le port, il emprunte le canal de la Giudecca
qui longe Venise et permet déjà d'avoir un très bel aperçu de la ville.
On peut notamment voir le Palais des Doges et la Place Saint-Marc.
Etant seul, je pouvais difficilement emporter trop d'affaires car il
fallait que je les trimbale avec moi pour ne pas tenter les personnes
malintentionnées. Et là, je dois dire que je me suis très mal débrouillé.
En fait, j'avais lu sur le forum du GDR qu'il était possible de retourner
à son véhicule durant le trajet pour prendre des affaires. Donc j'avais
préparé ce dont j'aurais besoin lors des premières heures (de la bouffe
et de quoi lire mais rien pour dormir). Et vu la chaleur, j'étais en
t-shirt. Evidemment, les voitures étant collées les unes aux autres, il
était impossible (et interdit) de revenir à son véhicule durant le
trajet et j'ai donc passé les 21 heures du trajet sans rien pour
dormir ou me réchauffer (si ce n'est le K-way qui était dans mon sac).
Bref, ça m'a bien servi de leçon pour les futurs trajets en ferry.